
La troisième audience du procès de Amadé Ourémi, s’est tenue ce mercredi 31 Mars 2021, devant le tribunal criminel d’Abidjan Plateau. Six témoins ont été auditionnés par le juge président Charles Bini.
A en croire l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), l’audience a débuté à 14h15 mn, et a pris fin à 17h45 mn. « Cette audience a vu se succéder à la barre, sur les 14 témoins présents ce jour, 6 témoins composés essentiellement de victimes et parents de victimes. Assistés d’un conseil, ces témoins victimes ont été auditionnés uniquement par le juge président Charles Bini », dit l’ONG des droits de l’homme.
« De manière générale, il ressort des différents témoignages que l’accusé était parfaitement connu des témoins et des villageois comme étant un mécanicien. Il a par la suite gagné en notoriété en s’illustrant négativement par l’occupation de la forêt classée du Mont Peko, et par les exactions qu’il aurait commises sur les populations à l’aide de sa troupe », a fait savoir l’OIDH. Selon l’ONG, certains témoignages plus poignants se sont démarqués les uns des autres en raison de leurs caractères choquants et particulièrement graves.
« C’est le cas de celui de Mme Gbohouo Célestine qui a révélé que son mari aurait été abattu à bout portant par des personnes vêtues comme des dozos et chaussées de « lèkè » alors qu’ils fuyaient se réfugier à la mission catholique. Ces derniers avant de lui porter le coup fatal auraient tenu les propos suivants : « Guéré c’est Guéré, on va tous vous tuer, m’bé nan faga », a retranscrit l’organisation des droits de l’homme.
Pour rappel Amadé Ourémi est soupçonné d’avoir participé aux massacres de plus de 800 morts dans la ville de Duékoué, en mars 2011, alors que le pays est plongé dans une crise post-électorale. Il déclare que c’était la guerre, mais pointe la responsabilité de donneurs d’ordre selon lui, dont des chefs de guerre des ex-FRCI, en l’occurrence l’actuel colonel Losséni Fofana.