Le pays de l’ouest du continent s’offre ce dimanche un double scrutin présidentiel et législatif avec pour mission de choisir un successeur à Mahammadou Issoufou qui, conformément à la constitution, a laissé sa place vacante après deux mandats et 10 ans de pouvoir.
Les premiers électeurs nigériens ont commencé à voter dimanche pour la présidentielle qui doit déboucher sur une première transition démocratique entre deux présidents élus dans ce pays pauvre marqué par les coups d’Etat et en proie à des attaques djihadistes récurrentes.
7,4 millions d’électeurs sont ainsi attendus dans les urnes pour choisir entre les 30 candidats en lice. Selon un connaisseur de la politique nigérienne, le scrutin suscite « peu d’engouement » .
Mohamed Bazoum, grand favori de l’élection
Cette source souligne l’absence de renouvellement de la classe politique , avec deux anciens présidents (Mahamane Ousmane et Salou Djibo) et deux anciens Premiers ministres (Seini Oumarou et Albadé Abouba) parmi les candidats, pour une moyenne d’âge de plus de 60 ans, dans un pays où la population est très jeune. L’ancien ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangère, Mohamed Bazoum , 60 ans, est le grand favori. Le bras droit de Mahammadou Issoufou pourrait même devenir le premier président du Niger a être élu dès le premier tour.
Un scrutin sous la menace d’attaques djihadistes
Sur le plan sécuritaire, deux attaques meurtrières se sont produites à l’approche du scrutin, une dans l’ouest (7 soldats tués le 21 décembre) où sévit régulièrement l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), et une dans l’est revendiquée par Boko Haram (34 morts le 12 décembre).
Les bureaux doivent fermer à 19 heures, mais ont comme consigne de prolonger leur ouverture pour assurer 11 heures de vote en cas de retard. La capitale Niamey et les 23 millions de Nigériens devront du coup patienter quelques jours avant de connaitre le nom de leur nouveau président.